La langue des choses cachées de Cécile Coulon frappe par sa concision. Son exceptionnelle maîtrise du verbe, la précision de sa phrase et la rage contenue dans la sobriété de son propos.
C’est un texte étrange et déroutant,
porté par un mélange de fougue et de réserve.
Une économie de mots pour un déversoir de sensations.
*
À la tombée du jour, un jeune guérisseur se rend dans un village reculé. Sa mère lui a toujours dit : « Ne laisse jamais de traces de ton passage. »
Il obéit toujours à sa mère.
Sauf cette nuit-là.
*
Avec le talent qu’on lui connaît, Cécile Coulon revient plus bouillonnante que jamais.
Plus dense encore, laconique en diable.
Elle dit les lieux comme personne : une église, un pont, une rivière et quelques bâtisses. Et toute la monstruosité qui cimente les pierres qui les élèvent.
Par eux, elle raconte le silence et les secrets, les générations empilées, les horreurs agglutinées.
Et puis cette fatidique nuit, au cours de laquelle tout est défait,
jusqu’aux entrailles, jusqu’au sang, écrit-elle.
Vouloir en dire plus sur La langue des choses cachées relèverait presque de l’oxymore.
Laissez-vous embarquer par la ferveur et la précision de cette langue,
et ne doutez plus jamais de l’immensité de ses pouvoirs!
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