J’aime l’intelligence des romans pour la jeunesse. Leur finesse et leur à-propos, tout en subtilité. Nul trait n’est grossi, nul stéréotype appliqué, nul bons sentiments à peine dissimulés.
Seule la vérité domine, talonnant la bêtise de son sabot doré.
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On l’a tous remarqué dès les premières minutes de classe, ça nous a sauté aux yeux comme le nez au milieu de la figure : la nouvelle maîtresse, Consuelo Florès, elle a… elle a de la moustache!
Au début, on a trouvé ça bizarre, mais on a vite compris que ce n’était pas grave. On l’aime beaucoup, notre maîtresse, elle nous apprend des tas de choses.
C’est quand nos parents l’ont vue pour la première fois que les ennuis ont commencé. Qui aurait pu croire qu’une simple moustache ferait autant d’histoire?
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J’avais emprunté La maîtresse a de la moustache d’Alice Fagard la semaine passée, à la bibliothèque. Sa couverture me plaisait et cela faisait longtemps que je n’avais pas lu d’ouvrages pour la jeunesse. Mais c’est après avoir entendu sur France Inter l’immense Agnès Jaoui en parler, que j’ai attrapé l’ouvrage qui trônait sur ma pile et plongé entre ses lignes.
Et grand bien m’en a pris! J’ai passé de doux instants en sa compagnie.
Je me suis émue de la bêtise humaine - celle des adulte surtout -, j’ai écouté les enfants parler. Je les ai regardés vivre et ressentir, aimer et donner, avoir un avis et se montrer acteurs.trices de leur destin.
Et j’ai trouvé cela beau. Vivant et pur.
La maîtresse a de la moustache est un excellent roman pour les petit.e.s comme pour les grand.e.s. De quoi se remettre les idées en place et continuer à échafauder un monde meilleur, plus juste et plus joyeux.
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