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Photo du rédacteurloudebergh

La vie têtue, Juliette Rousseau.


Faire exister le sublime, la tristesse et la colère en quelques 130 pages, 

donner corps à l’indicible, 

grandir le Petit et rendre grâce au Grand,

voilà ce qu’a fait Juliette Rousseau dans cette Vie têtue. 


Rendre leur noblesse aux larmes, hurler sa rage sans blesser, 

avec les loups, 

par une nuit de pleine lune. 

Faire sentir le vent, l’écorce et la lumière. Miroiter les silences, et transformer les pleurs en ruisseau. 


Rendre hommage, pétrir ce qui fut, oublier. 

Par le poème, dans la prose, faire germer la beauté. 

La hargne. La défaite. Et la dévastation. 


Muer le cri en chant. 

La souffrance en douleur. 

Et la peur en mots. 

Les laisser vivre. Dans les cœurs, les chants et les branches. 

Et danser avec les fantômes. 


« Nous sommes les héritières d’une détermination farouche, nous les descendantes des avortements ratés, des grossesses imposées. Celle-ci est indémêlable de nos douleurs et de nos rages, transmises d’une génération à l’autre comme on essore un torchon plein de sang, dans l’anonymat d’une cuisine plongée dans la nuit. »


*


Depuis la maison familiale où elle est revenue habiter, une femme, s’adressant à sa sœur disparue, convoque les souvenirs de leur enfance. Porteuse d’un lourd passé de violences patriarcales, elle explore les possibilités de survivre à cet héritage, dans un paysage rural dévasté, où les haies ont disparu et où la forêt se fait moins dense, cernée par les chants de maïs industriels. 


L’éditeur ajoute: 

Avec ce récit composé de courts chapitres, Juliette Rousseau nous offre un premier texte littéraire poignant, sensible et lumineux qui rend hommage aux femmes de sa famille.


*


À mon sens, Juliette Rousseau nous offre surtout un texte magnifique sur le deuil et les splendeurs de la vie. Sur les possibilités d’émancipation qu’explore l’écriture. Et sur le retour aux racines. 

Sa lecture m’a transpercée. Et comme c’est souvent le cas quand les intempéries m’habitent, elle a su arriver à point nommé.

Pour dessiner un chemin.

Esquisser les contours des ombres

et faire émerger quelques taches de lumière. 

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