« /…/ Les Shuars s’en vont toujours quand ils ont fini de raconter une histoire, évitant les questions génératrices de mensonges » lit-on page 118,
et sans doute devrais-je faire de même. Vous dire:
- Plongez dans Le vieux qui lisait des romans d’amour de Luis Sepulveda!
et m’en aller.
Parce que l’on n’a pas besoin d’écrire des tartines à son sujet lorsqu’une histoire est belle et touche au cœur.
que l’on aurait tort de souiller de trop de mots un texte qui a su aller à l’essentiel,
et risquer, par de trop longues phrases, de lui faire perdre de sa splendeur.
*
Antonio José Bolivar Proaño est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d’hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivar a découvert sur le tard l’antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent de l’amour, le vrai, celui qui fait souffrir.
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Faites vôtre Le vieux qui lisait des romans d’amour pour ces mots:
« Quand un passage lui plaisait particulièrement, il le répétait autant de fois qu’il l’estimait nécessaire pour découvrir combien le langage humain pouvait être beau. »
et pour ceux-là:
« /…/ il coupa une grosse branche et d’un coup de machette, s’y appuya, et prit la direction d’El Idilio, de sa cabane et de ses romans qui parlaient d’amour avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient oublier la barbarie des hommes. »
Dévorez Le vieux qui lisait des romans d’amour, car c’est un livre pur et simple.
Sincère et beau.
Vrai,
tout simplement.
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