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Etre mère, Collectif.


J’ai lu Être mère deux fois, 

d’une traite. 

Coup sur coup. Sans reprendre mon souffle.

La première fois, comme une envie irrépressible. Un besoin de faire corps avec les mots qui en peuplaient les pages. Et gonfler mes veines de leur suc. 

La deuxième fois, pour ne pas les quitter si vite. Et rester quelques temps encore dans cet endroit, sublime et affolant, où maternité faisait littérature. 


« Nous ne sommes peut-être que la moitié de l’humanité, mais nous l’avons créée tout entière; donc nos peurs, nos réflexions, nos déchirures ont droit de cité au sein des livres. En nous efforçant de faire entrer la maternité en littérature, nous lui donnons, j’espère, la place qu’elle mérite. »

 

Je ne m’en cache pas, je suis une inconditionnelle du travail, de la prose et du verbe de Julia Kerninon. J’aime sa précision, son acharnement et sa finesse, la porté de son regard, l’intelligence de son propos et le sérieux qui est le sien. Aussi, quand elle s’est donné comme objectif d’arracher nos maternités au silence, je ne pouvais que la suivre, yeux bandés et cœur conquis d’emblée. 


Parce que je vois la maternité comme un endroit d’infinies métamorphoses, un devoir d’intelligence constant et la possibilité, parfois, de se découvrir si différente et pourtant intacte,

que cela peut-être une aventure aussi libératrice qu’exaltante. 

J’ai vécu mes deux accouchements physiologiques comme des actes éminemment transformateurs. Je m’y suis vue plus puissante que jamais. Infinie.

Quelques mois plus tard pourtant, je contemplais les lambeaux de cette puissance s’épuiser dans les nuits sans sommeil, les angoisses sans objet, et le désir enfui on ne sait où. 

Et puis il y eu un jour, des jours, des semaines, et enfin je touchais la terre ferme. Plus forte, plus sereine, plus droite, lucide et féroce aussi, ma maternité en bandoulière et mes désirs comme harponnés à mes hanches. 


« Avoir des enfants nous fait peur et nous rend fortes, nous égare et nous retrouve, nous empêche et nous autorise, nous pèse et nous grise, ne nous apprend rien sinon que tout reste à apprendre. La maternité est une folie et une éducation, elle est un risque et une ambition, et comme tous les sujets importants, elle mérite d’être servie par des récits, parce que ce sont les histoires que nous nous racontons qui fondent notre monde. En nous efforçant de faire entrer la maternité en littérature, nous lui donnons, j’espère, la place qu’elle mérite aussi dans la réalité. »


Être mère se sont sept autrices que la maternité traverse et malaxe,

 sept récits. Sept œuvres d’art. 

Avec leur langue, leurs contours et leur rythme propre. 

Poétique et politique comme les deux faces d’une même médaille. 

Et une vérité maximale. Intime, unique et pourtant universelle. 



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Louise DE BERGH, Chardonne. 

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