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Photo du rédacteurloudebergh

Un été sans les hommes, Siri Hustvedt.


Un roman attrapé à la hâte sur une étagère. 

Pour la photo qui en ornait la couverture essentiellement. 

Un résumé alléchant 

Quelques pages superbes 

et puis flop. 


Un dérapage. Une sortie de route. 

Le sentiment de ne plus y comprendre grand chose. 

Quelques fulgurances encore. 

Je m’accroche. 

Et puis non, définitivement. 


S’il le but était de faire un roman intelligent, rempli de citations, un rien fanfaron, mission accomplie. 

Mais ce n’est pas ce que je cherche en livrant mon âmes à des pages noircies. 

Je ne veux pas que l’autrice déploie des trésors d’imagination pour me faire comprendre qu’elle est une sachante. Une grande dame des Lettres. Un parangon de finesse. 


Je sais que Siri Hustvedt l'est. C’est indéniable. Toute son parcours en témoigne.

Le donner en pâture dans une œuvre de Littérature, voilà ce qui me semble vain. 

Ce n’est pas ce qu’une langue - de sa trempe - devrait servir. 


J’aurais aimé un frémissement. Un trémolo, une envolée. 

Pas un miroir orné de décorations tape-à-l’œil. 

Mais peut-être suis-je simplement passée à côté? 

Peut-être qu’Un été sans les hommes était de trop haut vol pour mes bas plafonds? 

C’est sans rancune, néanmoins, que je le repose là où je l’ai trouvé,

sur les cimes de l'étagère.


*


Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari, Boris, neuroscientifique de renom, entretient avec une femme plus jeune qu’elle, Mia, poétesse de son état, décide de quitter New York pour se réfugier auprès de sa mère qui a, depuis la mort de son mari, pris ses quartiers dans une maison de retraite du Minnesota. En même temps que la jubilatoire résilience dont fait preuve le petit groupe de pétillantes veuves octogénaires qui entoure sa mère, Mia va découvrir la confusion des sentiments et les rivalités à l’œuvre chez les sept adolescentes qu’elle a accepté d’initier à la poésie le temps d’un été, tout en nouant une amitié sincère avec Lola, jeune mère délaissée par un mari colérique et instable.


*


« Il y a des gens qui se contentent d’occuper la place dont ils ont besoin, repoussant du coude les intrus afin de prendre possession d’un espace. Boris y arrivait sans remuer un muscle. Tout ce qu’il avait à faire, c’était rester planter là, silencieux comme une souris. Moi, j’étais une souris bruyante, celles qui grattent dans les murs et font du chahut mais, je ne sais pourquoi, cela ne changeait rien. Magie de l’autorité, de l’argent et du pénis. »

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