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  • Photo du rédacteurloudebergh

Le Blé en herbe, Colette.


Cinq francs pour tout un monde, cinq francs!

Voilà ce que je vous dirais si, libraire soudainement devenue, je vous tendais ce livre, l’air entendu.  


Cinq francs seulement, pour le vent dans les cheveux,

 les genoux hérissés de sable

et les longues soirées d’été.


Cinq francs, 

- cent pages à peine, 

pour l’enfance bénie, 

les amitiés sans fin 

et les bains de mer du matin. 


Pour les cheveux brûlés par le soleil,

la peau goûtant le sel, 

et les victuailles d’un pique-nique 

dans un panier en osier rassemblées. 


Cent pages à peine pour un amour qu’ils croyaient inaltérable.

Pour un regard, 

mille regards, 

des sensations,

des odeurs, des couleurs et des évocations. 


*


Phil, 16 ans, et Vinca, 15 ans, amis de toujours, passent leurs étés en Bretagne. Tout naturellement, l’amour s’installe entre ces deux complices inséparables, un amour qui grandit plus vite qu’eux. 

Cet été-là, Vinca et Phil découvrent leurs différences et leurs incompréhensions. Ces amours adolescentes révèlent à Vinca et à Phil ce qu’ils sont désormais et ne seront jamais plus. Et ces vacances s’achèvent sur un adieu à l’enfance, amer et nostalgique. 


*


Lire Colette c’est plonger dans un monde parallèle. 

Un monde dans lequel rien n’est anecdotique,

un monde dans lequel on voit, on entend, on sent avec des sens plus affutés qu’une lame. 

C’est s’enfoncer dans une langue touffue, précieuse et recherchée.


Lire Le Blé en herbe c’est s’éveiller à une sensualité infinie, 

c’est contempler l’enfance laisser la place à l’âge adulte, 

avec délicatesse et finesse. 

Et regarder en face la douloureuse initiation à l’amour

que peut être la vie. 

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