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  • Photo du rédacteurloudebergh

Je suis le fils de Beethoven, Stéphane Malandrin.


Stéphane Malandrin – que j’avais découvert dans son merveilleux premier roman et qui m’a fait l’amitié de m’envoyer son deuxième né – a le don de nous faire voyager,

dans le temps, dans l’espace,

et en nous-même surtout.


Il interroge l’ici et maintenant, le futur et le passé, les souvenirs perdus et ceux à peine retrouvés.


Il a le don des histoires qui, de prime abord, semblent sans queue ni tête,

loufoques et barrées,

celles qui pourtant, on le pressent, disent un peu de ce que l’on nomme Vérité.


Il invente, il brode, en fait des tonnes.

Et on se dit ce n’est pas pour moi, on pense ne pas y croire.

Pourtant, à peine avons-nous le dos tourné que nous voilà pris dans ses filets.


C’est drôle et intelligent, triste et précieux.

On ne sait jamais où placer le curseur du vrai, du faux, de l’imaginaire, du présumé mais l’on s’en moque.

On aime son verbe haut et son originalité,

Son caractère et son exubérance.


* Un vieil homme enfermé dans sa bibliothèque s’apprête à dévoiler le secret historique de sa naissance. Lui, Italo Zadouroff deuxième du nom, descendant direct d’un soldat de Pierre le Grand, raconte comment et pourquoi le grand Ludwig van Beethoven, dont tout le monde est persuadé qu’il mourut seul et sans descendance, fut en réalité l’amant très amoureux de sa mère, une domestique qui servait au château de Martonvàsàr, en Hongrie.


*


La langue est détournée, truculente,

romanesque à n’en plus savoir qu’en faire,

touffue et drôlatique au possible.

On ne sait pas trop qui de la fable ou du roman se cache entre les pages de Je suis le fils de Beethoven.

Mais la magie est là, indéniablement.


Le rythme est enlevé, les fulgurances battent le pavé.

On se prend au jeu, on est séduit.

Parfois on se dit que l’on ne comprend rien.

Mais c’est tant mieux, parce qu’au final, la lumière se fera.

On en est convaincu.

Et même, s’il reste quelques zones d’ombre au tableau,

que l’on n’est pas certain d’avoir tout saisi,

on le sent : on a fait un beau voyage,

au pays des songes et des rêves éveillés,

des souvenirs ressuscités et des légendes aux accents de vérité.

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