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  • Photo du rédacteurloudebergh

L'hôtel des oiseaux, Joyce Maynard.


Il m’arrive rarement de ne pas terminer un livre.

Non que je sois particulièrement obstinée mais plutôt parce que je pense être capable de dénicher, à la fin des romans qui ne me plaisent pas de prime abord, l’once de magie qui pouvait parfois manquer au début, la goutte d’eau qui aurait pu faire déborder le vase, la note de sublime trop bien cachée.

Pourtant, quand je suis arrivée à la page 335 de L’hôtel des oiseaux de Joyce Maynard, j’ai su que je n’y trouverai plus rien. J’ai eu beau m’accrocher, chercher à m’en brûler les yeux la pépite d’or qui ferait mentir mes premières impressions, l’évidence ne l’était que trop.


*


1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causé par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes décédés: la mère Joan, six ans. Dans l’espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s’appellera désormais Amelia.

À l’âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d’Amérique centrale, entre les murs d’un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d’un volcan. Tandis qu’Amelia s’investit dans la rénovation de l’hôtel, elle croise la route d’hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Mais la quiétude dépaysante et la chaleur amicale des habitants du village suffiront-elles à faire oublier à Amelia les gouffres du passé ? A-t-elle vraiment le droit à une troisième chance ?


L’éditeur ajoute:

Dans ce roman foisonnant, Joyce Maynard, avec la virtuosité qu’on lui connaît, emporte ses lecteurs sur quatre décennies. Riche en passions et en surprises, L’hôtel des oiseaux explore le destin d’une femme attachante, dont la soif d’aimer n’a d’égale que celle, vibrante, de survivre.


*

La couverture était sublime, le scénario des plus alléchants et le livre, sur toutes les pages des bookstagrammers·euses. Il y était question de renaissance, de résilience et du goût de la vie retrouvé. Et alors que je traversais une période semée de doutes et d’épreuves, L’hôtel des oiseaux m’était apparu comme une lecture absolument nécessaire pour me reconstruire.

Pourtant, j’ai été abasourdie le mot est faible par le manque de relief de ce texte. Je l’ai trouvé pauvre et plein de répétitions comme si l’autrice voulait s’assurer que son lecteur avait bien compris tel ou tel point de la vie de ses personnages parcouru de ficelles grosses comme des avant-bras et de péripéties des plus attendues. J’ai trouvé les titres des chapitres si vains qu’ils en étaient dérangeants et les « heureux hasards » tellement invraisemblables que c’en était gênant.


L’hôtel des oiseaux est pour moi un livre écrit « à la truelle », un roman dénué d’idées, de style et d’originalité. C’est un texte dans lequel la langue n’est qu’un support, une pauvre béquille entortillée sur ses contradictions.


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