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Les grandes oubliées, Titiou Lecoq.

Dernière mise à jour : 24 oct. 2023


Je suis ivre de rage et de reconnaissance.

Emplie d’une colère sans nom,

sourde, frondeuse et glacée.

Terrassée par ce qui fait la thèse de ce livre brillant :

L’histoire des femmes n’est pas inexistante, inaboutie, bafouillante et empêchée, comme on a longtemps voulu nous le faire penser, non.

Loin de là.

L’histoire des femmes a été effacée. Volontairement. Siècles après siècles.

Dans un processus conscient, méthodique et scientifique, résultant d’un choix politique destiné à assoir un régime de domination : le patriarcat. Un régime dans lequel la moitié de l’humanité n’avait pas droit de cité.

On a voulu nous faire croire que c’était parce que les femmes étaient trop occupées à faire la popote et s’occuper des enfants qu’on ne les retrouvait pas dans les livres d’histoire.

Pourtant, à chaque époque, elles ont lu, écrit, créé, elles se sont battues, ont fait porter leur voix, leurs idées, leurs recherches.

Si on ne retrouve rien (ou presque) de ces travaux dans les manuels et la pensée collective c’est parce qu’elles en ont simplement été effacées.

C’est contre cet effacement que ce livre existe. Et je ne peux, par ce billet, que témoigner de ma reconnaissance éternelle à Titiou Lecoq.

Les grandes oubliées est un grand livre. Intelligent, référencé, passionnant, édifiant.

Et militant, ajouterez-vous ? Je ne crois pas.

Car ce n’est pas militant que de vouloir introduire les femmes en histoire. Ce qui est politique c’est de les avoir exclues.


Croyez-moi, vous ne ressortirez pas indemnes de cette lecture.

C’est plus éveillé.e.s que vous refermerez ce texte.

Et peut-être comme moi, ivre de rage et de reconnaissance.

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