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Photo du rédacteurloudebergh

Voyage au centre de la terre, Jules Verne.


J’ai conservé de mes plus jeunes lectures de Jules Verne un souvenir particulièrement marquant :

celui de l’exceptionnel périple de Michel Strogoff.

Je me souviens de l’avidité qui était la mienne en tournant les pages du seizième volume des Voyages extraordinaires, des images qui ne cessaient de naître dans mon esprit d’adolescente pleine d’imagination, et du bonheur infini qu’avait été cette traversée entre ses pages jaunies.


Aussi, lorsque pour les besoins de mon troisième roman, je me suis attelée au Voyage au centre de la terre, c’est emplie d’enthousiasme que j’ai entamé ma lecture. Et si cet entrain a perduré durant les quelques cent premières pages, le soufflé est vite retombé.


Si bien que j’avoue m’être passablement ennuyée. Je trouvais Axel fort peu attachant (et même sacrément énervant, disons-le!), son oncle assez insupportable et leurs réflexions au sujet de « la petite Graüben » assez désespérantes. Jules Verne avait beau ne pas être connu pour l’impressionnante épaisseur psychologique de ses personnages, c’était, entre les pages du Voyage au centre de la terre, presque grotesque.

*


Dans la petite maison du vieux quartier de Hambourg où Axel, jeune homme assez timoré, travaille avec son oncle, l’irascible professeur Lidenbrock, géologue et minéralogiste, dont il aime la pupille, la charmante Graüben, l’ordre des choses est soudain bouleversé.

Dans un vieux manuscrit, Lidenbrock trouve un cryptogramme. Arne Saknussemm, célèbre savant islandais du XVIème siècle, y révèle que par la cheminée du cratère du Sneffels, volcan éteint d’Islande, il a pénétré jusqu’au centre de la Terre !

Lidenbrock s’enflamme…

*


Si le style de Jules Verne n’avait jamais été considéré comme fondamentalement digne d’intérêt, il était indéniable que cette plus que relative « blancheur » l’avait aidé à assoir ses récits : seul ce qu’il racontait avait de l’importance, comment il le faisait n’émoustillait personne, et c’était très bien ainsi.

Il n’empêche que dans Le voyage au centre de la terre, cette platitude ne faisait, trouvais-je, que renforcer celle des personnages. Sans parler du caractère un peu « facile » de la fin que même les plus grands amateurs de l’auteur qualifient encore de courbette un brin hasardeuse.


Cette fois donc, la magie, pour moi, n’opéra pas et c’est avec un réel soulagement que j’ai terminé l’ouvrage, pressée de poser mes yeux sur d’autres mots et d’autres idées. Axel, Otto Lidenbrock et l’Islandais auraient fort bien pu rester coincés à plusieurs centaines de kilomètres sous la croûte terrestre que cela ne m’aurait pas plus émue.


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