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Eka Ashate - Ne flanche pas, Naomi Fontaine.

  • Photo du rédacteur: loudebergh
    loudebergh
  • il y a 6 heures
  • 2 min de lecture

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La littérature ouvre des portes. Des fenêtres. 

Et des horizons. 

Il y a quelques semaines encore, je ne connaissais rien ou presque des premiers peuples nord-américains, des innus, des autochtones canadiens.

Et puis je me suis mise à lire. 

Sur leur destin, leurs combats, leurs errements. J’ai ouvert grand les yeux, j’ai été sidérée. 

La colonisation, encore. La violence – extrême. Le sentiment d’avoir tout perdu et de n’être plus rien. 


J’ai lu la rage, le silence, la tristesse et la haine. Le désœuvrement, l’envie de sortir de la réserve, le refus des allocations d’état, des pensionnats obligatoires soumis aux règles des blancs (dont bon nombre d’innus ne sont jamais ressortis). J’ai lu l’alcool, l’interdiction de pêcher, de chasser sur des terres qui étaient les leurs depuis des millénaires. Des forêts, des rivières et des plaines qu’ils connaissaient par cœur et qu’ils traversaient, nomades qu’ils étaient, au gré des saisons. J’ai lu l’injustice, la faiblesse, l’envie d’y croire, celle de baisser les bras. 


Et j’ai lu Eka Ashate – Ne flanche pas de Naomi Fontaine, j’ai lu ces voix des aînés rassemblées. Ces histoires, ces mémoires, ces vécus tissés entre ces pages comme une manière de résister propre au monde innu. Un monde qui souffre, vit, rit et regarde demain sereinement. 

J’ai lu une plongée passionnante, inédite dans un monde de femmes et d’hommes qui ont appris à forger – au prix du sang et de l’humour – l’espoir et la tendresse. 


On découvre ces textes rassemblés comme on ouvre des fenêtres. Voilà une réalité. Une autre, et une autre encore. Savez-vous ? Regardez. Comprenez. 

Parce que de l’autre côté de l’océan, dans notre Europe si lointaine, de cette histoire on n’entend pas parler. On ne sait rien, ou à peine. Et j’en serai restée là si Michel Jean et Naomi Fontaine n’avaient pas fait effraction dans mon paysage littéraire. Levant le voile sur d’autres horizons. Ceux d’un ailleurs grandiose et heurté. 


Le dernier texte de Naomi Fontaine est un vibrant hommage aux hommes et aux femmes de sa communauté. Simple, fluide, il a la force (tranquille) des grands. Ces chapitres réunis donnent naissance à un formidable panorama, juste et touchant. Une sublime façon d’entrer dans le regard d’un peuple, brillant et chamarré. 


 
 
 

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Louise DE BERGH, Chardonne. 

loudebergh@gmail.com

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