Shutter island, Dennis Lehane.
- loudebergh
- il y a 2 heures
- 2 min de lecture

J’ai décidé il y a une petite semaine, de faire de la folie mon « thème du moment ».
Je procède souvent ainsi : une lecture, une émission, un sujet me passionne et me voilà prise du désir de tout lire à son sujet. Je dresse alors des petites listes, copie-colle des couvertures de roman sur le bureau de mon ordinateur, consulte les différents catalogues des bibliothèques de mon coin et me lance dans ma quête littéraire.
Quand la psychose s’est dessinée comme comme mon prochain cheval de bataille, j’ai été prise d’un frisson – parce qu’il me touche au plus haut point, qu’il me fascine littéralement et qu’il semble souvent m’appeler (intellectuellement j’entends), de mille et une manières.
Ma petite liste rédigée, Shutter Island arrivait bien en tête. Manque de bol, c’était un « polar » (genre dont je ne raffole pas à priori pas) dont j’avais vu l’adaptation au cinéma. Passe ton chemin, semblait me dire le destin.
Or non seulement je ne l’ai pas passé, mais je l’ai emprunté avec un tel plaisir que peine à trouver les mots. Dévoré en quelques jours, Shutter Island n’a cessé de me hanter depuis.
J’avais beau me souvenir (très vaguement) de la fin du film, j’ai été complètement happée par le roman, et ce, dès les premières lignes. Si bien que je n’attendais qu’une chose le soir venu : mettre mes enfants au lit et m’immerger dans cette histoire insensée.
Voyez plutôt : Nous sommes dans les années cinquante. Au large de Boston, sur un îlot nommé Shutter Island se dresse un groupe de bâtiments à l’allure de forteresse. C’est un hôpital psychiatrique. Mais les pensionnaires d’Ashecliffe Hospital ne sont pas des patients ordinaires. Tous souffrent de graves troubles mentaux et ont commis des meurtres particulièrement horribles. Lorsque le ferry assurant la liaison avec le continent l’aborde ce jour-là, deux hommes en descendent : le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule. Ils sont venus à la demande des autorités de la prison-hôpital car l’une des patientes, Rachel Solando, manque à l’appel.
Mais comment la patiente a-t-elle pu sortir de sa chambre sans complicité interne ? Pourquoi les médecins font-ils preuve d’autant de mauvaise volonté ? Que se passe-t-il exactement à l’intérieur du phare ?
Si l’auteur maîtrise sur le bout des doigts les codes du romans policier, le récit semble peu à peu se compliquer. Et le lecteur de commencer à douter : loin de s’éclairer, le chemin se pave lentement d’embûches.
Commence alors une quête effrénée dont les contours ne cesseront de se flouter.
Et je vous mets au défi, une fois les derniers paragraphes engloutis de ne pas vous précipiter au début du roman pour refaire vôtre cette histoire hallucinante. Histoire de comprendre comment Dennis Lehane a pu nous embobiner à ce point, et faire de nous (et de nos nerfs) des joujoux pour chatons.
Mais il ne faut surtout pas que je vous en dise plus. Alors je me contenterai de ces quelques mots : foncez !
… et frémissez.





Commentaires