Je crois n’avoir jamais été aussi saisie par la dernière page d’un roman.
Littéralement cueillie.
Ébahie.
Abasourdie.
Et sidérée.
Oui, tout cela à la fois.
Parce que franchement, dans le genre « le livre dont la fin vous laissera bouche bée », Esprit d’hiver de Laura Kasischke parade en tête !
Pas une seule seconde n'ai-je envisagé que le twist final – que j’attendais celui-là – puisse se révéler si renversant. Si percutant. Si sublimement rendu.
À peine le livre terminé, je n’avais qu’une envie : le relire.
Pour comprendre.
Voir ce que je n’avais pas vu la première fois, sentir ce que je n’avais pas pressenti, et décrypter ce à côté de quoi j’étais passés.
Alors de grâce, s’il vous prend l’envie de lire ce livre, NE L’OUVREZ PAS À LA DERNIERE PAGE ! Tout l’effet serait perdu, et la perfection que représente ce roman avec.
Laissez-vous emporter par ce huis clos glaçant, cette histoire terrifiante qui cache pourtant si bien son jeu.
*
Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d’angoisse inexplicable. Rien n’est plus comme avant. Le blizzard s’est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille, Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant.
*
La trame est des plus minimalistes, l’intrigue d’une simplicité confondante et pourtant… Il plane sur cette histoire quelque chose de terriblement pesant. D’asphyxiant. Quelque chose d’indéfinissable qui vrille sans crier gare à la toute dernière page du roman.
C’est parfaitement construit,
Inattendu et implacable.
Le roman qui jusque-là semblait assez anodin – doux, un rien malaisant mais ouaté - se transforme en un thriller mental époustouflant.
Vous l’avez compris, il y a deux mains de maître derrière les lignes de ce roman, et un engagement de ma part : voyez par vous-même, vous ne serez pas déçu.e.s !
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